Une quarantaine de
médecins se sont rassemblés mardi devant l?Assemblée nationale pour
manifester leur colère face au projet de loi santé qui doit être soumis
dans l'après-midi au vote solennel des députés, a constaté une
journaliste de l'AFP.
La généralisation de la dispense d'avance de frais lors d'une
consultation chez un professionnel de santé est la mesure qui
cristallise l?hostilité des médecins. Ils estiment que le dispositif va
accroître leur charge administrative et qu'il leur faudra vérifier si
les droits des patients sont à jour ou courir après l'Assurance maladie
ou les complémentaires santé pour être payés.
"J'aimerais avoir un peu de temps pour soigner mon malade", résume
Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France
(FMF), l'un des syndicats représentatifs de la profession.
"Ce n'est pas une loi de santé que (les députés, ndlr) vont voter,
c'est une loi de société" qui va "changer la vie des gens" et permettre à
l'Etat d'être "branché sur nos comptes" et de pouvoir "ponctionner les
franchises", a dénoncé pour sa part Eric Henry, président du syndicat
des médecins libéraux.
Les franchises et participations forfaitaires, qui représentent 1,5
milliard d'euros, ont été supprimées pour les bénéficiaires de l'ACS
(aide à la complémentaire santé) pour lesquels le tiers payant sera
appliqué dès le 1er juillet 2015. Les autres patients devront autoriser
l'Assurance maladie à prélever ces sommes directement sur leurs comptes
bancaires.
Les médecins préparent une réponse "plus violente" et "plus globale",
assure Didier Legeais, vice-président de l'Union des chirurgiens de
France, selon lequel la riposte s'organise avec les autres
professionnels de santé.
Selon ces représentants
syndicaux, des médecins s'apprêtent à se déconventionner, autour de
Quimper et Tarbes notamment, ce qui signifierait pour leurs patients
qu'ils ne seront plus remboursés par l'Assurance maladie.
Комментарии
Отправить комментарий